Basse Vallée de la Touques | Appel à idées CAUE 14

La sujet de l'appel à idée lancé en 2021 était  «2040, on se jette à l’eau ! De Deauville à Pont-l’Évêque, l’eau au coeur d’un territoire résilient». Il s’agissait d’interroger nos pratiques, manières de vivre dans la basse vallée de la Touques (fleuve côtier normand, parallèle à la Seine, se jetant dans la Manche entre Deauville et Trouville). L’objectif était la production d’un plan guide à l’échelle des 2 communautés de communes et le développement des principes de ce plan sur 2 sites précis (un en littoral, un autre en arrière-pays).

Un processus partagé plutôt que plan guide
Le premier constat posé a été la considération de la complexité du sujet :

• Énormité des échelles : latence entre pratiques humaines et réponses climatiques, évolution non linéaire et difficilement prévisible des facteurs climatiques et de leurs effets (2040 n’est qu’une étape vers des transformations majeures jusqu’en 2100 et au-delà)

• Le climat est systémique : il nous faut pour être résilient nous adapter aux effets et atténuer les causes. Or chaque action à des effets multiples et interconnectés.

• Initier la transdisciplinarité : toutes les activités, tous les territoires seront touchés. Il faut prévoir un cadre de réponse globale sans être expert de tous les sujets.

Face à cela il apparaissait important d’esquisser un processus de partage des enjeux et des actions plus qu’un plan guide (figé, directif, dessiné). Pour ce faire je me suis inspiré de la résilience des systèmes d’écosystèmes qui lient milieux-individus-interrelations dans une recherche permanente d’équilibre de ces trois forces. Cet équilibre se nomme le Climax.

L’outil des STATIONS CLIMAX
Le projet se développe alors autour du concept de STATIONS CLIMAX. Il s’agit d’un outil partagé d’expérimentations climatiques concrètes ayant pour objectif la recherche d’un équilibre entre réduction des causes menant aux changements climatiques, adaptation aux effets, pérennisation des activités, respect et extension des biotopes naturels. Les Stations sont multiples, elles sont développées dans chaque entité «géoéconomique» du territoire, et forment ensemble une constellation de sites, liés en par une instance coopérative de gouvernance. Sur le territoire elles sont reliées par un parcours de découverte.

Au fur et à mesure elles permettent :

• Le partage & la création de connaissances sur les impacts locaux du changement climatique.

• L’expérimentation de solutions d’adaptations aux effets, d’atténuation des causes sur tous les sujets et la diffusion de leurs résultats

• La création de milieux naturels, nouveau puits de biodiversité et de carbone adaptés aux nouvelles conditions climatiques

• La pédagogie et prise de conscience : concrétiser les changements de pratiques et de milieux et les rendre visibles dès 2025 (ce faisant diffusion des enjeux chez les visiteurs et habitants du territoire).